Castes
Seules des généralités sont décrites ici, il existe bien des cas particuliers propres à chaque tradition.
Castes dans la plupart des cultures
Noblesse ecclésiastique
Il s’agit de la noblesse dirigeante. Elle est présente dans toutes les cultures dès la Scission originelle. Elle est sous l’autorité directe des psychopompes. Sont organisation interne varie beaucoup d’une tradition à une autre.
Noblesse d’arme
Il s’agissait de castes de guerriers sous l’autorité directe du champion de chaque tradition. Elles sont apparues lors des premières croisades, vers le début du IXème siècle, mais disparurent dès la fin de la Guerre Triangulaire. Au cours de cette dernière, afin de les distinguer des levées de moindre statut, on appela la noblesse guerrière “croisés”. Certaines lignées perdurèrent à travers le Deuxième Âge sous ce nom-là, sans pour autant conserver un quelconque statut officiel de noblesse.
Noblesse seigneuriale
Au cours du Troisième Âge et des contraintes qui vinrent avec, certaines lignées non-ecclésiastiques se virent confier l’autorité de territoires. Cela créa un nouveau type de noblesse, qui n’est pas directement rattachée au psychopompe. Elle reste néanmoins sous son influence indirecte, et les seigneurs non-religieux restent une minorité.
Bourgeoisie artisane et marchande
La plupart des artisans, marchands et autres commerçants qui ont des commerces florissants sont considérés comme bourgeois, et ce qu’ils soient sédentaires ou voyageurs.
Il génèrent la plupart des richesses pécuniaires qu’ils transmettent en large partie la noblesse ecclésiastique sous forme de taxe. Du fait de cette dépendance, ils entretiennent des relations très politisées avec leurs clients.
Les artisans et marchands moins riches et qui ont moins de relations, et qui donc ne contribuent que peu à la vie de leur communauté, son considérés comme des roturiers.
Bourgeoisie collégiale
Il s’agit de toutes les formes de bourgeoisie érudite, qui la plupart du temps est financée par la noblesse ecclésiastique. Penseurs et scientifiques y travaille pour la tradition. Il sont très respectés du peuple mais n’ont pas de statut plus élevé que cela.
À partir de la première moitié du Deuxième Âge, les artistes plastiques ne sont plus considérés comme des artisans mais comme des érudits.
Bourgeoisie bardique
Les bardes sont des artistes le plus souvent itinérants qui proposent des prestations, publiques ou privées, en échange du bon cœur des spectateurs ou d’un prix négocié en avance. Ils servent à colporter les nouvelles internationales, divertir les gens, conter des histoires et apporter des messages. Mais, contrairement aux ménestrels qui sont de simples roturiers, ils les bardes ont une place privilégiée au sein de la vie politique et font souvent leur représentations au sein des cours. Ainsi, ils peuvent colporter des rumeurs ou encore espionner des cours pour le compte d'un seigneur en particuliers. Ils sont considérés comme très érudits et ils ont tous un statut d’immunité diplomatique tant que leur neutralité politique (apparente, du moins) est conservée.
Ils sont souvent perçus comme des hérauts.
Là où les ménestrels sont de simples roturiers, l’équivalent de petits artisans pour les arts représentatifs, les bardes ont un status culturel extrêmement fort et ancré dans la culture de la plupart des pays, bien plus que les autres formes de bourgeoisie.
En effet, au cours de la préhistoire, c'était les bardes, itinérants, qui transmettaient des nouvelles de village en village et qui était pourvu d'un immense sagesse (dans le référentiel de l'époque). Quand la société s'est développée, au cours du Premier Âge, cela s'est manifeste par une sacralisation de la caste bardique et une appropriation par les castes nobles. C'est à ce moment où la distinction fut faite entre bardes et ménestrels.
Ainsi, ils n'ont littéralement aucun point commun avec les ménestrels (Même leur art est fondamentalement différent).
Roturiers urbains
Les roturiers urbains, principalement ouvriers et artisans de main d’œuvre, sont considérés comme la force vive du peuple (sentiment qui se renforce à travers les âges).
D’une part, il sont plutôt respectés pour leur travaux et la richesse qu’ils apportent, respect qu’ils partagent la plupart du temps avec les marchands. Les droits et les devoirs semble compris et partagés par les nobles. Ainsi, ils bénéficient de la protection seigneuriale et de droits directement liée à leur statut de citoyen.
D’autre part, ils sont absolument exclus de la vie politique et doivent souvent subir les élections de la noblesses et de la bourgeoisie, car même s'ils sont indispensables à la société, le caractère impersonnel de leur travail ne leur doit aucune vraie reconnaissance de la part des haut-placés.
Il y a une règle sociétale tacite que l’on nomme “les deux artisanats” qui consiste à distinguer les artisans bourgeois et les artisans roturiers, qui jouissent ainsi de deux statuts très différents. On considère un artisan comme étant bourgeois uniquement s’il a suivi une formation de maître.
Ce concept très profondément ancré dans la plupart des cultures s’est accentué au cours du Deuxième Âge, de manière similaire au courant qui a changé les artistes de bourgeois artisans à bourgeois collégiaux. Ainsi, les maîtres artisans sont rares et savants, alors que les artisans roturiers sont courants.
La roture et la bourgeoisie artisanes fonctionne un peu de la même manière, avec ses maître-marchands bourgeois et ses marchands roturiers, mais n’a pas de nom propre.
Roturiers ruraux et paysans
Pis que les roturiers urbain, les roturiers ruraux et les paysans sont encore plus écartés de la vie politique et bénéficie d’autant moins des avantages de la roture urbaine du fait qu’ils sont éloignés des villes.
Les campagnards ont cependant souvent l’avantage d’avoir une couverture sociale inaliénable et, depuis la Grande Guerre et la chute démographique qu’ils ont subit, sont très souvent des fonctionnaires de leur seigneur.
Même si techniquement la bourgeoisie est une classe roturière (dans le sens opposée à la noblesse), on ce sert de ces deux termes distincts pour désigner les citoyen ayant suffisamment de capital pour avoir un poids politique et les autres plébéiens.
Soldats, réservistes et levées
La soldaterie dans sa globalité a connu son âge d’or au cours du Premier Âge. Elle a commencé à se ternir durant la Grande Guerre (où la Noblesse d’Arme était symboliquement plus importante) et a presque disparue au début du Deuxième Âge. Les armées se sont alors effacées au profit de réserves (civils formés aux armes pour la tradition) de levées (soldaterie utilisée par les seigneurs mineurs pour les conflits intestins) et du service citoyen (obligation civique de servir périodiquement son seigneur, pour des postes de garde ou autres).
Depuis l’apparition des démons, la soldaterie connaît une résurgence limitée, souvent cadrée à la protection urbaine (faisant également de ce fait disparaître le service citoyen). La plupart des forces d’opposition aux démon se fait sur le mercenariat et les croisés (mais ces vestiges du Premier Âge sont rarissimes).
D’un point de vue social, les soldats sont des roturiers au même titre que les réservistes et les levées.
Mercenaires et bretteurs
Il existe trois type de guerriers-à-louer. Dans tous les cas ils sont considérés comme des roturiers.
Les mercenaires itinérants sont les moins appréciés de tous, car étrangers partout où ils vont. Ils sont souvent chers et efficaces. Certains les appellent “aventuriers”.
Les mercenaires sédentaires sont plus appréciés et sont souvent utilisés comme milice privée ou publique, en appoint de la soldaterie régulière. Bien que ce soit des armes à louer, ils restent en général fidèles à la ville dans laquelle ils sont établis.
Les derniers mercenaires, les bretteurs, sont des guerriers solitaire ou organisés en petits groupe, dispendieux mais renommés, souvent employés comme héros, commandants ou gardes du corps. Même si leur renommée les inclut souvent dans le jeu politique, pour le reste ils sont quand même considérés comme des roturiers.
Ordres de croisés
Les ordres de croisés, à partir du Deuxième Âge, ont perdu la notoriété qu’ils avaient en tant que noblesse d’arme. Mais ils ont dû leur survie à leur implication et puissance politique. Ainsi, ceux qui ont réussi à atteindre le Troisième Âge sont des groupes armés influents et qui revendiquent une ligne de conduite propre. Bien que souvent rattaché à une tradition, ils sont souvent indépendant et servent leurs propres intérêts.
Ils sont en général traités par les nobles comme des bourgeois étrangers.
Relations entre les castes
Variant notablement à travers les âges et les cultures, certaines constantes dans les relations entres les castes peuvent être dégagées.
La noblesse est toujours hautaine et use de la religion comme argument d’autorité pour se hisser au-dessus des autres, mais elle est également très consciente de la position des autres castes, se posant ainsi plus comme un parent que comme un tyran.
La bourgeoisie est en constant lutte de pouvoir avec la noblesse, essayant d’acquérir le plus de ce qu’elle pourra avoir. Elle voit la classe roturière comme simple main d’œuvre.
La classe roturière, elle, se tiens très éloignée des enjeux politique. Elle en tire une grandeur et une fierté d’une simplicité pragmatique. Elle est consciente de son importance et de son impuissance.