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De manière plus générale, en dehors des scènes de conflit, si un personnage devrait subir une blessure mais qu’il n’a pas de fatigue, alors il ne subit pas l’effet mais augmente | De manière plus générale, en dehors des scènes de conflit, si un personnage devrait subir une blessure mais qu’il n’a pas de fatigue, alors il ne subit pas l’effet mais augmente sa fatigue d’un degré à la place. | ||
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Version actuelle datée du 11 mars 2024 à 11:51
Scènes et résolution d’action
Système Rhapsodie
Déroulement d’une “scène”
Définition
Une “scène” est une unité narrative assez longue, délimité par les facteurs suivants : l’unité d’action OU l’unité de temps OU l’unité de lieu. On peut en déduire la définition formelle suivante :
“Une scène ne prend que lorsque le lieu, le moment et la nature de l’action en changent. Tant qu’une de ces trois grandeurs reste inchangée, on reste dans la même scène.”
Bien sûr, cette définition est malléable et doit être adaptée à chaque scénario. Par exemple, pour un scénario de voyage, le “lieu” correspondra à une ville, alors que pour un scénario en huis-clos dans un manoir, le “lieu” correspondra à une des pièces dudit manoir. De même pour le “moment” et pour la “nature” de l’action.
L’idée est que le scénario se déroule en une poignée de scènes (entre 3 et 6 environ, en fonction de la durée du scénario) en essayant de faire un ou deux changements de scène par séance de jeu. Il faut quand même garder en tête que ce ne sont que des indication et qu’un groupe de joueur peut éventuellement rester plusieurs séances complètes sur une même scène s’ils le souhaitent (si par exemple il veulent parler à tous les personnage d’une ville en particulier lors d’un scénario de voyage, cela leur prendra sans doute beaucoup plus de temps que s’ils ne font que passer leur chemin).
Changement de scène
Un changement de scène n’est jamais anodin et marque toujours une avancée notable dans l’histoire, avec souvent un point de non-retour.
C’est aussi aux changements de scène que les personnage récupèrent toutes les utilisations de leurs avantages et que l’on réinitialise les jauges de fatigue et de stress.
Action et jets
Décider de la vertu et de la compétence
Pour faire un jet, il faut commencer par définir quelle vertu et quelle compétence seront employées.
Pour décider de la vertu, il suffit de constater quelle approche le personnage utilise pour effectuer son action. Dans la plupart des cas, il n’y a pas d'ambiguïté sur la question. Mais il peut arriver que la réponse soit ambigüe. Dans ce cas, le conteur indique quelles subtilités peut amener chaque choix et c’est au joueur d’avoir le dernier mot.
Pour décider de la compétence, il suffit de constater quel est l’objectif de l’action. Dans la plupart des cas, il n’y a pas d'ambiguïté sur la question. Mais il peut arriver que la réponse soit ambigüe. Dans ce cas, le conteur réduit le champ des compétences pertinentes au maximum et le joueur choisit laquelle il préfère.
Un joueur peut contester le choix d’une compétence pour une action et en proposer une autre, mais le conteur peut alors décider d’augmenter la difficulté du jet en conséquence.
Cas particulier
Il peut arriver, dans de très rares circonstances, que ni le joueur, ni le conteur n’arrive à décrire une approche adéquate à la situation. Ce cas particulier n’est pas censé arriver (les actions trop banales ne valent pas la peine d’être résolue) mais si cela arrive quand même, aux dépens du joueur on considérera qu’il a un score de 2 dans l'hypothétique vertu.
Cette règle est un dernier recours absolu et ne doit pas être considérée comme une règle à part entière.
Faire un jet
Pour faire un jet, il faut se munir de “dés succès”, ou dS. Un dé succès est un dé (ou autre représentation probabiliste uniforme) qui a une chance sur deux de faire un succès, une chance sur deux de faire un échec.
Les représentations les plus classique de dS sont les suivantes :
- Les pièces de monnaie, en considérant [pile = succès] et [face = échec]. Même si c’est la plus simple, c’est probablement la moins pratique.
- Les dés à 6 faces (ou d6), en considérant [face paire = succès] et [face impaire = échec]. Cela fonctionne avec n’importe quel type de dés équilibrés qui possède un nombre pair de faces d'ailleurs (mais les d6 sont les plus répandus).
- Les dés Ubiquity (ou dU), qui ont trois représentations possibles. Les dU1 simulent 1dS, les dU2 simulent 2dS et les dU3 simulent 3dS. Il suffit de les combiner pour lancer autant de dS que nécessaire.
Il est nécessaire d’avoir des dS de deux couleurs différentes, à savoir 6dS de chaque couleur. La première couleur symbolise la vertu utilisée et l’autre couleur la compétence employée.
On fait alors le jet en lançant [Vertu]dS + [Compétence]dS. La somme de succès représente le résultat du jet
Distribution des dU
Les dU sont des dés à huit faces
- dU1 : [0 0 0 0 1 1 1 1]
- dU2 : [0 0 1 1 1 1 2 2]
- dU3 : [0 1 1 1 2 2 2 3]
Utiliser un avantage
À tout moment, après avoir lancé les dés, le joueur peut décider d’utiliser un des avantages qui sont à sa disposition.
Utiliser un avantage permet au joueur de relancer tous les dés d’une des deux couleurs (donc soit relancer les dés liés à la vertu utilisée soit ceux liés à la compétence employée) et de garder le meilleur des deux résultats.
Exemple
Eugénie veut faire un test de [Patience]+[Crochetage] pour rentrer chez elle car elle a oublié ses clés. Elle a 4 en Patience et 2 en Crochetage, elle lance donc un total de 6dS, 4 orange et 2 gris. Elle obtient le résultat suivant : orange [E E E S] gris [E S]. Elle décide d’utiliser un de ses avantages pour relancer les dés orange et obtient [E E S S]. Elle compte donc 3 succès !
Utiliser un avantage le rend indisponible jusqu’à la fin de la scène. Ergo, à chaque changement de scène, les joueurs récupèrent tous leurs avantages.
Un avantage peut venir du groupe de compétences utilisé (qui gagne un avantage à chaque fois qu’une compétence du groupe atteint 4) ou d’une des spécialités du personnage (quand elle s’applique).
Échelle de difficulté
Voici l’échelle de difficulté de base des actions. Cette échelle de valeur peut varier en fonction des besoins du conteur ou du niveau des personnages.
Valeur | Nom | Description |
---|---|---|
1 | Enfantin | Même un enfant y arrive. |
2 | Simple | Assez facile, même pour un enfant. |
3 | Technique | Quelqu’un d'entraîné n’a pas trop de mal. |
4 | Complexe | Niveau d’un maître dans l’activité. |
5 | Difficile | Très difficile, même pour un maître. |
6 | Absurde | Il est rare de voir cela dans une vie. |
7 | Impossible | Personne ne peut atteindre ce score. |
8 | Héroique | Il est dit des grands héros des légendes. |
9 | Légendaire | Personne ne croit que ça soit jamais arrivé. |
10+ | Spécial | C’est un jet “magique”. Il faut définir des effets particuliers liés à l’univers. |
Bonus et malus
Lorsqu’un personnage dispose de bonus ou de malus, cela se formule toujours sous la forme de dS en plus ou en moins.
Les bonus et malus sont d'abord appliqués aux dés de compétence, et s’ils dépassent la limite autorisée (qui est de minimum 0 dé et maximum 6 dés) il sont appliqués aux dés de vertu.
Quel que soit le malus accumulé, on lance néanmoins toujours au moins 1 dé.
Exemple : Malus
Eugénie tente de crocheter une porte. L’accumulation de facteurs fait qu’elle a 3 dés malus. Comme elle a 4 en Patience et 2 en Crochetage, d’ordinaire elle lancerait 4dS orange et 2dS gris, mais les trois malus font qu’elle ne lancera que 3dS oranges.
Exemple : Bonus
Eugénie tente de convaincre son amie. L’accumulation de facteur fait qu’elle a 2 dés bonus. Comme elle a 2 en Détermination et 5 en Persuasion, d’ordinaire elle lancerait 4dS orange et 5dS gris, mais les deux bonus font qu’elle lancera 3dS oranges et 6dS gris.
Les malus s’obtiennent en accumulant les séquelles.
Les bonus s’obtiennent en s’entraidant.
Les dés bonus et malus s’annulent mutuellement
Tout autre circonstance affectant le jet affecte sa difficulté au lieu de donner des bonus ou malus.
Exemple complet
Eugénie tente de crocheter une porte. Une de ses séquelles lui donne 1 malus. Comme son amie Camille et son ami Cecil l’aident, elle gagne 2 bonus. De base la difficulté est de 4 (c’est une bonne serrure). Comme elle a de bon outils de crochetage, la difficulté baisse de 1. Elle a 4 en Patience et 2 en Crochetage, avec 1 malus et 2 bonus cela fait qu’elle lance 4dS oranges et 3dS gris. Elle obtient orange [E E S S] gris [E E S], ce qui est une réussite !
Entraide
Un personnage peut en aider un autre à accomplir une action. Il doit alors décrire comment il l’aide. Si l’explication est acceptée par le conteur, alors le personnage qui résout une action gagne 1 bonus.
Aider en faisant un jet
Il est possible d’aider quelqu’un plus efficacement, permettant d’attribuer potentiellement plus de bonus. Dans ce cas, le joueur aidant fait un jet adéquat. Pour chaque tranche de 2 réussites, cela donne 1 dé bonus à celui qui fait le jet principal.
Blessures et traumas
Échelles
Rappel des échelles de blessure et de trauma :
Niveaux de blessures et de fatigue
- Indemne
- Égratigné
- Légèrement blessé
- Gravement blessé
- Handicapé
- Mort
Niveau de traumas et de stress
- Sain
- Abattu
- Déprimé
- Depressif
- Traumatisé
- Dément
Fatigue et stress
La fatigue et le stress sont deux facteurs temporaires pouvant provoquer (mais ne provoquant pas toujours) respectivement une blessure ou un trauma. Chaque fois qu’une situation aggravante survient (par exemple, les affres d’un combat ou la lourdeur d’une situation), la fatigue et/ou le stress augmente. Les facteurs sont multiples : fatigue physique, fatigue mentale, contusion, paranoïa, etc. justifiant que la fatigue ou le stress ne disparaît pas trivialement.
Au début d’une aventure, la fatigue est à “Indemne” et le stress à “Sain”.
À la fin de chaque scène, si une blessure (resp. un trauma) a été subie, alors la fatigue (resp. le stress) revient au même niveau que cette blessure (resp. ce trauma). Si aucune blessure (resp. trauma) n’a été subi, la fatigue (resp. le stress) revient au stade “Indemne” (resp. “Sain”).
De manière générale, la fatigue ne descend jamais en dessous du niveau de blessure actuel et le stress ne descend jamais en dessous du niveau de trauma actuel.
Quand un personnage est pris en charge par un médecin, il remet à niveau sa fatigue et son stress.
Blessure et trauma
À chaque fois qu’un choc physique (resp. émotionnel) est subi, la jauge de blessure (resp. de trauma) augmente. De fait, le niveau de blessure (resp. trauma) monte jusqu’à atteindre le niveau de fatigue (resp. de stress) actuel.
Les différents facteurs
Gagner de la fatigue
Un personnage gagne de la fatigue quand un adversaire l’accule en combat ou quand il subit des chocs non létaux.
Exemple : le personnage tombe d’une branche basse d’un arbre, il se fait frapper sur le crâne par une matraque, il manque de tomber dans un ravin, il se brûle la main sur un poêle à bois, etc.
Gagner une blessure
Un personnage gagne une blessure quand un adversaire le blesse en combat ou quand il subit un choc létal.
Exemple : le personnage tombe du sommet d’un arbre, il se fait frapper sur le crâne par une épée, il trébuche dans un ravin et tombe sur des rochers, il se brûle le visage sur un poêle à bois, etc.
Situations particulières
Il n’est pas possible d’augmenter en une seule fois la fatigue et les blessures. Ainsi, si un échec devrait normalement provoquer des blessures conséquentes (comme tomber dans un ravin profond) mais que le niveau de fatigue est trop bas, les conséquence sont changée pour correspondre à la situation (exemple : il manque de tomber et se fait une grosse frayeur, augmentant ainsi sa fatigue, ou il tombe mais se rattrape, n’occasionnant qu’une blessure à hauteur de sa fatigue — légère).
De manière plus générale, en dehors des scènes de conflit, si un personnage devrait subir une blessure mais qu’il n’a pas de fatigue, alors il ne subit pas l’effet mais augmente sa fatigue d’un degré à la place.
Gagner du stress
Un personnage gagne du stress quand il se rend compte qu’une situation est particulièrement plus grave que ce qu’il pensait, quand il est particulièrement pessimiste, ou quand il subit une blessure.
Exemple : le groupe cherche quelqu’un en particulier et un des personnages dit “peut-être est-il mort ou gravement blessé ?”. Son pessimisme lui fait augmenter son stress.
Gagner un trauma
Un personnage gagne un trauma lorsqu’il subit un choc psychologique particulièrement marquant.
Exemple : le groupe se rend compte que la personne qu’ils poursuivaient était en fait un monstre.
Situation particulière
Si un personnage devrait subir un trauma mais qu’il n’a pas de stress, alors il ne subit pas l’effet mais augmente son stress d’un degré à la place.
Séquelles
Quand un personnage subit certaines blessures ou certaines séquelles, cela peut occasionner des traumas.
Séquelle légère
Quand un personnage devient légèrement blessé ou déprimé (degré 2 de l’échelle) il subit une séquelle légère dont la nature dépend de la blessure ou du trauma subi.
Une séquelle légère occasionne entre un et trois malus par scène, dont l'occurrence est à la discrétion du meneur.
Une séquelle légère disparaît quand un degré de blessure (ou trauma le cas échéant) est entièrement guéri.
Séquelle grave
Quand un personnage devient gravement blessé, handicapé, dépressif ou traumatisé (degré 3 ou 4 de l’échelle) il subit une séquelle grave dont la nature dépend de la blessure ou du trauma subi.
Une séquelle grave provoque un malus sur tous les jet concernés par la séquelle.
Une séquelle grave disparaît TOUS les degrés de blessure (ou trauma le cas échéant) sont entièrement guéris (retour à “indemne” ou “sain” en fonction du type de séquelle).
Convalescence
La convalescence commence toujours au degré le plus bas (indemne / sain).
Chaque fois qu’un personnage est soigné (naturellement ou avec l’aide d’un spécialiste adapté), cette jauge augmente de 1. Quand la jauge de convalescence atteint le niveau de blessure (resp. trauma) actuel, la jauge se vide et le degré de blessure (resp. trauma) actuel baisse de 1.
Degré de blessure | Degré de Trauma | Nombre d’occurrence de soin pour guérir un degré | Nombre d’occurrence de soin pour guérir complètement |
---|---|---|---|
Égratigné | Abattu | 1 | 1 |
Légèrement blessé | Déprimé | 2 | 3 |
Gravement blessé | Dépressif | 3 | 6 |
Handicapé | Traumatisé | 4 | 10 |
Le niveau de soin requis pour avoir une progression de la convalescence dépend du degré de blessures actuel. Si le soin est effectué par un personnage seul, la difficulté du jet associé est indiqué dans la colonne “Jet”.
Degré de blessure | Degré de Trauma | Qualité de soin nécessaire pour guérir | Jet |
---|---|---|---|
Égratigné | Abattu | Une bonne nuit de sommeil | - |
Légèrement blessé | Déprimé | Une attention particulière au quotidien | 1 |
Gravement blessé | Dépressif | L’intervention d’un spécialiste | 2 |
Handicapé | Traumatisé | Une prise en charge complète dans un établissement spécialisé | 4 |
Quand une blessure (resp. un trauma) est guérie, alors la fatigue (resp. le stress) ne diminue pas particulièrement