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Qui cache le pourpre
Qui cache le pourpre
----''Note du transcripteur : le reste des textes (estimé à une douzaine de feuillets) est complètement illisible.''
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Version du 10 avril 2023 à 18:32

Divagations en La mineur
RecueilPetit Jardin en Fleur
TypeŒuvre diégétique
ÉtatPublié

Divagations en La mineur

Extrait d’un recueil de poèmes datant du début du Deuxième Âge, trouvé dans une tombe anonyme du pays d’Arop et intitulé “Divagations en La mineur”.

Note du transcripteur : Le style de l’auteur varie beaucoup d’un poème à l’autre et emprunte des formats de poème variés venant de pays et d'époques très différentes. Néanmoins, les thématiques restent très similaires dans la globalité du texte, ce qui laisse penser qu’il s’agit bien d’un auteur unique et non plusieurs auteurs. Il est néanmoins impossible de se prononcer avec certitude.

Note du transcripteur : un certain nombre de feuillets ont été rendus illisibles à cause de l’humidité.


Les voix du fleuve

D’où vient cette musique annonçant le trépas ?

Cette philharmonie d'où retenti le glas ?

Quelques sourds violoncelles, une boîte à musique,

Sont-ils le prélude d’un requiem tragique ?

Ce sont des dissonances instiguant la souffrance

Et conduisant les âmes à la désespérance,

Une fanfare qui fourvoie en fulminant

Et qui veut aveulir la vigueur des vivants.

Laissons couler nos peines dans l’onde insipide,

Buvons cette eau amène à l’arrière goût acide,

Plongeons dans la fontaine et ses remous fétides,

Embrassons cet éden et ses flots génocides.


Rencontre avec un Psychopompe

Ma volonté morte

Me supplie d’abandonner;

On frappe à la porte.

Avec précaution

Je me force à avancer;

Sans invitation.

Sur le noir chemin

On m’agresse violemment;

Un étranger vient.

Couvert de blessures

J’échoue et je chois, mourant;

Divine figure.

Je suis allongé

Et redeviens silencieux;

Salut échangé.

Une lueur brève

Apparaît devant mes yeux;

La fin de mon rêve.


Joie invisible

Harmonie millénaire emplissant mon organe !

Enhardie par mes pairs ambroisant les profanes,

Ravie par le tonnerre éclatant mes membranes,

Tu fais vivre et enterres tous les mélomanes.

Ondulation gracieuse exultant de foi,

Définition du beau, du parfait, de l’émoi

Je veux, pour l’éternité, me lier à toi,

Mais tu es la seule maîtresse de ta voix.

Alors je caresse tes enfants mécaniques

Chantants la complainte de ma vie ironique

Je fais vibrer, jouir tes organes acoustiques

Pour invoquer ta divine essence phonique.

Puisse-tu m’accompagner, de plus en plus fort

Au cours de ma vie, mes joies, mes peines et ma mort

Reste avec moi, juste quelques instants encore,

Ainsi, fatiguée mais apaisée, je m’endors.


Haikus

Haiku n°1

Le vent facétieux

Soulève la jupe brune ;

L’automne est joyeux

Haiku n°2

Petite tortue,

Donne tes œufs au destin !

Comme tant de fois.

Haiku n°3

Il est plus joyeux

D’écrire avec une fleur :

L’hivers, pas de plume…


Comme de l’eau sur une lyre…

Comme de l’eau sur une lyre,

S’épanchent mes plus grands désir,

Mes joie, mes peines, mes idées.

Mon âme se pâme, aliénée.

Quand je noirci le papier blanc

Pour faire parler mes sentiments,

Qu’il soit rayé ou quadrillé

C’est le plus beau des messagers.

Alors laissons choir à l’envi

Les mots nous venant à l’esprit.

Et l’encre coule avec loisir

Comme de l’eau sur une lyre…


Haikus

Note du transcripteur : le texte original du haiku numéro 4 est illisible.

Haiku n°5

Dans tout ce chaos,

Vers la folie salvatrice

Il n’y a qu’un pas

Haiku n°6

Beauté de la pluie

Qui inspire le lyrisme,

Muse nostalgique.


Tankas

Tanka n°1

Les grands patriotes

Se déchirent et se suicident,

Ce depuis toujours.

Quand réaliseront ils

Qu’il n’y a pas de pays ?

Tanka n°2

Quand l’esprit s’éveille

Il se demande toujours

Comment s’élever.

En recherchant la sagesse ?

En accueillant la folie ?


L’Autre côté

La musique

Qui apaise mon esprit

Est silencieuse.

La folie

Est une façon lucide

De vivre la mort.

Quand l’envie

Est plus grande que la peur,

Étrange enthousiasme.


La Solitude

Je regarde au loin.

Tant de papillons passent devant mes yeux,

Mouvement perpétuel.

J’aime rester seul,

Je me plaît dans cet univers infini

Où je suis protagoniste.

Toujours, je médite.

J’aime le gris, neutre, ascète, misanthrope.

Sérénitude complète.


Tankas

Tanka n°3

Chacun a le droit

D’emprunter le long chemin

De la rédemption.

Ne sont pas des monstres ceux

Qui y mettent des barrières ?

Tanka n°4

Le destin est clos.

Même si la route est longue,

Aucune jonction.

Peu valent le vent, la neige,

Le devoir est accompli.


Éminence grise

Il ne parle pas mais mord

Aussi fort que l’autre aboie,

Tous seuls ils sont deux.

Maître de ce qui l’entoure

Préfet de ceux qui l’entourent

Ce pion est un roi.

Voir croire les êtres maîtres,

Mirer vers ces bleus béjaunes,

Se sentir puissant.


Vaguelettes

Doux romantisme

Note du transcripteur : le poème intitulé “Doux romantisme” est en grande partie illisible.

Marche impériale

L’unification

Mène vers la tolérance et le progrès.

Mais trop de grand conquérants

Ont pavé de sang le chemin y menant.

Vaguelette n°3

Ni blanche ni noire,

La routine est grise et elle prend racine.

Le monde, les gens se fanent,

Je me transforme en albinos achromate.

Voie et illumination

Une feuille morte

Voyage sereinement sur l’eau paisible

Visage sans nom, sans voix

Mais qui aime l’autre plus que lui-même


Courteaudes

Art

Regard attentif

Sert à l’analyse.

La contemplation

Doit être éphémère.

Rêves et Songes

Nos rêves déments

Sont un exutoire.

Ce sont les cautères

De notre folie.

Rêves et Folies

Le fou ne sais pas

Qu’il est dérangé.

Le rêveur ignore

Ce qui est réel.


Rêves, réalité et souvenirs

Les sermons aveuglants m’emplissent de frissons,

Mais le soleil radie et réchauffe mon cœur.

Il épanche l’espoir, le rêve et la tiédeur.

Bientôt main dans la main nos désirs brûleront,

L’orage frappe l’horizon de ses éclairs,

Mais la pluie lave mon désespoir et mes craintes.

En chœur nous récitons une douce complainte

Et résonne dans les cieux nos voix de tonnerre.

Nous penchons en arrière un regard nostalgique.

Pour ces jours difficiles où nous semblions morts,

Pour ces moments où nous voulions être plus forts,

Nous arborons un sourire mélancolique.

Poème dédié à la personne qui m’est la plus chère


Haikus

Haiku n°9

Dans la solitude

Mon esprit se chauffera

Entre les deux cieux

Haiku n°10

Boisson de soleil,

Mon âme est une tableau vierge

Qu'il se faut graver

Haiku n°11

D'un jaune éclatant,

Le feu repousse le blanc

Qui cache le pourpre


Note du transcripteur : le reste des textes (estimé à une douzaine de feuillets) est complètement illisible.